Journée de mobilisation du 1er Juin 2010

Quelques mots de la journée de mobilisation
A l'appel de SUD et des collectifs, nous étions environ 2000 (premières estimations), essentiellement des gens venus de province , mais aussi des institutions de la région parisienne et des étudiants. Collectifs : peu de monde derrière les banderoles. Pas de réponse dans un premier temps pour être reçus en délégation, nous sommes donc tous partis pour une longue marche- rue de la Convention,FEHAP jusqu'au ministère du travail- où vers 15 heures un petit groupe a été enfin invité à entrer...représentants de SUD, et 3 membres des collectifs( Olivier Pira , Nicole et moi -même)
Les gens étaient assez contrariés d'être reçus ainsi , si tardivement et par des personnes pas directement concernées, mais qui ont écouté rapidement les inquiétudes et les revendications (essentiellement exposées par SUD et Olivier Pira), et assuré de transmettre au cabinet de ministre de la santé. Ils ont pris des notes et emporté un texte improvisé par Nicole et moi entre hier soir et ce matin (en 2 parties en pièces jointes).
Bien à vous, Claudine .


1er texte
TEXTE POUR LA JOURNEE DE MOBILISATION POUR L’AMELIORATION DE LA CONVENTION COLLECTIVE 66. 1er JUIN 2010. Collectif « SAUVONS LE SOIN PSYCHIQUE ».

A l’heure où la qualité de notre travail, - qui est de prendre soin des personnes fragiles, enfants, adolescents, adultes, familles- se mesure en termes de bonnes pratiques avec protocoles, procédures...Nous, professionnels du social, du médico-social, du sanitaire, sommes en passe d’être réellement maltraités.
D’une part, sous couvert d’une convention unique, qui semble de plus en plus être à l’ordre du jour, ce sont nos droits, nos garanties collectives qui sont menacées. Nous savons que pour nos employeurs, soumis à des budgets de plus en plus restrictifs, il s’agit de faire des économies sur la part salariale, qui représente, dans notre secteur où l’humain et la relation sont au cœur du travail, la part majeure du budget. Donc, déqualification, progression à l’ancienneté remise en cause, comptage en forfait jours pour des missions quelque soit le temps réellement passé, suppression des congés trimestriels ce qui équivaudra à travailler plus pour gagner moins.
Dans le cadre de leurs missions d’accompagnement et de soin auprès de personnes fragiles, en grande souffrance psychique, en situation de précarité, nous, professionnels accueillons et aidons à transformer des situations de forte angoisse, des passages à l’acte générateurs de tension et de déstabilisation. Il s’agit pour nous d’être en état de disponibilité, de créativité, de réactivité et en même temps d’être vigilants, de trouver la bonne distance, de résister aux différentes formes d’attaques des liens et de la pensée. Les congés trimestriels ne sont pas des acquis corporatistes, ils rythment de façon inhérente notre travail et sont indispensables à la récupération nécessaire et au maintien d’un travail efficace engagé dans la durée.
Ce que nous craignons : la fin des horaires collectifs, la fin des récupérations, la fin de l’aménagement du temps de travail, la fin de reconnaissance de l’ancienneté et donc aussi de l’expérience. Moindre qualification attendue en termes de diplômes et formations réelles (pour des projets de soin, d’accompagnement social élaborées en équipes pluridisciplinaires) mais des attentes de vagues « compétences » pour des missions morcelées, payées en salaires incluant une part variable selon les moyens, ou pire, selon le bon vouloir de l’employeur.
Nous craignons que nos institutions regroupées de plus en plus en grosses associations, se soucient avant tout de rentabilité et n’embauchent plus que des personnels sous qualifiés, précarisés, interchangeables, sur des missions courtes et vidées de toutes les valeurs humanistes de notre secteur. Aujourd’hui, c’est le cadre collectif qui risque d’exploser, ou d’être ramené au plus strict du code du travail, où le salarié sera lié par son seul contrat avec un employeur contraint par un budget en baisse et soumis à la concurrence.


2ème texte
Les Collectifs des 250 000 salariés de la cc 66, qui avions depuis le début de cette négociation le sentiment d’être « baladés», nous l’avons de plus en plus : en effet l’enjeu semble se situer bien ailleurs que dans le souci « d’améliorer » la CC 66, et la « vraie partie » se jouer bien ailleurs.
-C’est à dire dans l’élaboration par les syndicats employeurs, (qui peut être bientôt n’en formeront plus qu’un ?) d’une convention collective unique pour Tout le secteur social, alignée sur le moins disant de toutes les CC du secteur.
-C’est à dire de faire que les conventions collectives soient pratiquement vidées de leur contenu et de leur valeur de référence juridique commune. Les conditions de travail et de rémunérations des salariés étant définies par des accords d’entreprises. Un projet supprimant toutes les références collectives, individualisant les conditions de travail, associations par associations, salarié par salarié.
Notre secteur peut paraître en surface, ne pas être mobilisé
Mais le jour où seront signés des accords supprimant les CT, ratiboisant la progression à l’ancienneté, niant la référence aux diplômes nationaux pour établir le salaire, ne permettant pas au personnel non diplômé d’acquérir un diplôme reconnu nationalement et le salaire correspondant,
(Toutes raisons pour lesquelles nous demandons l’introduction des annexes dans le corps de la CC)

La réaction ne manquera pas d’être chaude et au rendez vous : les salariés de ce secteur sont attachés a l’éthique de leur travail : la lutte pour le respect de nos conditions de travail est indissociable de la lutte pour le respect de notre travail et le respect des populations avec qui nous travaillons.

2 commentaires:

  1. C'est tous les jours plus difficile.
    Penser à travailler jusqu'à ,68 ans pour toucher une retraite à temps plein.
    Acceuillir des enfants qui ont besoins d'un travail plus individuel, dans lequel une démarche comportementaliste trouve les moyens, en niant une réflexion au jour le jour des èquipes éducatives, pose un traitement miracle aux parents, me semble lourd .
    J'ai besoin de retourner auprés des enfants et de travailler.
    EDUCATEUR SPECIALISE EN IME

    RépondreSupprimer
  2. C'est toujours important de rappeller des points d'histoire, nos conventions furent crées pour faire émerger des associations dans un soucie républicain pour la prise en charge d'une population qui avec les juifs,les tziganes,les communistes,les anarchistes et les homosexuels a été conduite dans les fours.
    D'ou par exemple au niveau de la convention 66 la recherche de la meilleur convention collective que les délégués Cgt ont trouvés pour signer cette convention, celle des mettalos

    RépondreSupprimer