DÉFENDONS ET AMÉLIORONS LA CONVENTION 66 ! SEULE LA MOBILISATION A PAYE !! SEULE LA MOBILISATION PAIERA !!!
La mobilisation massive des salariés à l’appel des collectifs et des organisations syndicales a permis d’éviter pour le moment le pire.
Aucune signature n'est venue pour le moment remettre en question les garanties collectives des salariés.
Les Syndicats d’employeurs voulaient sur la base de leur projet de révision de décembre 2008, en trois mois !, « moderniser » la convention de 66 : c'est-à-dire faire payer aux salariés les conséquences de la politique gouvernementale de baisse des subventions dans la logique financière d’abaissement des coûts , de renforcement des pouvoirs hiérarchiques, de concentration bureaucratique et gestionnaire pour préparer le grand marché privatisé de l’aide à la personne, de tout le secteur social, médico-social et sanitaire.
Aux salariés mais aussi aux usagers : qui peut croire que la destruction du service public et des conditions nécessaires pour accomplir nos missions et des salariés travaillant plus pour gagner moins, moins bien formés pourraient assurer une qualité d’accueil, d’accompagnement, d’écoute, de soins aux plus fragiles de notre société !
Certes, ils proclament encore que leur projet qui a mis le feu aux poudres n’était là que pour être amendé et amélioré. Mais entre-t-on sérieusement en révision ou négociation sur des bases aussi minimales, aussi éloignées de la convention actuelle, si l’on ne vise pas son démantèlement et à casser tout le socle des droits et des acquis des salariés !? Leur objectif est connu: adapter la cc66 aux mutations et restructurations du secteur social et médico-social mises en œuvre par le gouvernement et dont la loi HPST sera la principale arme.
Aujourd’hui à l’heure où reprend un nouveau cycle de négociation jusqu’en décembre, les salariés mobilisés et vigilants demandent en premier lieu que cesse l’opacité des négociations, que l’information la plus claire leur soit donnée : que des comptes-rendus officiels faisant état des accords, des convergences ou des divergences entre parties puissent être consignés à chaque étape.
Car personne devant les communiqués les plus contradictoires ne peut comprendre ce qui s’est passé réellement de janvier à juin 2009. Y a-t-il des points d’accord ? Les filières sont elles décidées ? Les CT sont ils toujours menacés ?
Il faut que cela cesse, que l’on arrête de balader les salariés ! Faute de quoi, nous demanderons aux organisations syndicales qui nous représentent de ne plus participer à ce qui ressemble à un simulacre ouvert à toutes les manipulations.
Nous réitérons notre demande à toutes les parties de nous accorder un statut d’observateur aux commissions nationales paritaires qui garantirait au moins la transparence des débats.
Oui, nous sommes pour des négociations mais qui ne visent qu'à l’amélioration. Nous considérons toujours que le préalable indispensable avant toute négociation visant à l'amélioration est d'arrêter toute discussion sur les filières qui constituent le socle du projet patronal dont l'objectif est de supprimer les annexes dans lesquelles sont présentes les principales garanties des salariés (CT, déroulement d'ancienneté, les éléments de salaires).
Oui, nous considérons que des transformations sont nécessaires et nous sommes prêts à y participer avec nos propositions !
La coordination nationale n’a pas pour objectif de bloquer les négociations mais de contrecarrer tout projet visant à baisser les salaires, à introduire le salaire au mérite, à supprimer les CT... Elle n'a jamais appelé au blocage des paritaires mais à y mettre la pression afin d'inverser les négociations qui se déroulaient sur la base du projet patronal. Certains collectifs ou certains de ses membres ont participé au blocage des négociations car ils estimaient, sur place, que les conditions floues, contradictoires et parfois clandestines favorisaient les objectifs patronaux ; cela faisait et fera débat entre nous !
Mais pas de négociations sans mobilisation, information et concertation !!
Et s’il y avait un accord en vue, nous demandons la plus large consultation de l’ensemble des salariés avant toute signature.
Alors que la réelle représentation syndicale est aujourd’hui difficile à établir, nous reconnaissons pour autant la légitimité des organisations syndicales avec lesquelles nous ne nous situons ni en opposition, ni en concurrence et avec lesquelles il est indispensable pour tous de rechercher l’unité la plus large possible Les collectifs composés de syndiqués et majoritairement de non-syndiqués, dont beaucoup se sont mobilisés pour la première fois depuis janvier, qui se sont développés dans toute la France et qui ont joué un rôle essentiel dans la mobilisation ne sont ni inféodés ni organisés par aucune force syndicale ou politique !
Faut-il rappeler, ne serait-ce que pour les manifestations parisiennes, que nous étions le 4 mars avec Sud, le 10 juin avec la CGT et Sud et le 22 juin avec FO et que nous n’avons cessé d’inviter à nos réunions l’ensemble des forces syndicales ! Notre site « Touche pas à ma convention » est ouvert à tous, à toutes les informations…même patronales ! Alors… !
Pour résister à la libéralisation de notre secteur, pour continuer à travailler dans des conditions décentes au service des plus démunis, développons et construisons les collectifs, outils essentiels pour réaliser la mobilisation la plus large dans la coopération et l’unité avec les organisations syndicales!
Pas de négociation sans informations, pas de signatures sans consultation de l'ensemble des salariés !!
Seule la mobilisation paiera !!!
COORDINATION NATIONALE DES COLLECTIFS POUR LA DÉFENSE ET AMÉLIORATION DE LA CONVENTION 66
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